Cours Particuliers Particuliers, Et Un Gâteau. 2Ème Partie
""Un gâteau se prépare. Une histoire avance, doucement.
Elles se taisent, attendent. Elles ont vu les yeux se gonfler, un poignet venir frotter le nez.
- Jaimais pas ma mère
cest comme ça
jétais jeune
je me rendais pas compte
""
Deuxième cours.
Le lendemain, le soleil de juin avait remplacé la pluie quand Laetitia a quitté la boulangerie pour aller prendre son cours de français. Elle avait prévenu sa mère de son intention de faire des courses avant de rentrer. Au fond de son sac, elle avait rangé son porte-monnaie et avait noté sur une feuille les mensurations relevées sur les étiquettes de ses vêtements, une petite liste de ce quelle comptait acheter.
- Bonjour Laetitia, entre.
- Bonjour.
- Donne ta veste, je vais la suspendre là, il fait chaud, chez moi. Suis-moi
Jai vu hier que tu avais fait un effort
pour ta tenue, je veux dire
cest bien ! mais je vois aujourdhui que tu nas rien changé ! cest moins bien ! Enfin
installe-toi ! Jespère au moins que tu nas pas « tout » gardé de ce que tu portais hier
As-tu préparé le résumé de texte ?
- Euh
oui, jai fait
Elle a jeté un coup dil sur la première des feuilles que Laetitia avait sortie de son sac, la posée hors datteinte en bout de table :
- Ah ! Je doute que ce soit ça !
oui, voilà
commence donc à lire le chapitre suivant pendant que je regarde !
Comme la veille, elle sest installée sur le canapé de lautre côté de la grande table, et a croisé les jambes pour lire le travail de Laetitia.
Elle a remarqué que Laetitia serrait les genoux, en appui sur la pointe de ses pieds calés sur les pieds de la chaise.
Elle-même portait une ample robe dintérieur ramenée dun séjour au Maroc dont elle savait que la fente latérale découvrait en partie ses jambes et que lamplitude du col rond offrait une vue plongeante sur son corps si toutefois elle se penchait en avant, comme elle lavait vérifié plus tôt en choisissant sa tenue.
- Quelle orthographe ! Tu aurais pu faire un effort ! Cest navrant !
Tout en lisant, elle surveillait Laetitia de brefs coups dil, la surprenant deux ou trois fois à la regarder à la dérobée.
- Concentre-toi donc, au lieu de me regarder ! Pour ta gouverne et comme tu las sans doute constaté, je ne porte pas de bas aujourdhui ! Et comme tu mas gentiment informé en partant lautre jour que je tavais choquée de mon absence de dessous, sache quaujourdhui jai mieux protégé ma pudeur, bien que par ailleurs,je nen vois pas la nécessité entre femmes ! Travaille ! Jai bientôt fini ! Et cache ce sourire sil te plaît ! Tu as fini ?
-
pas encore
2 pages
- Laetitia ?
- Oui, Madame ?
- Au cas où tu ne ten serais pas rendu compte, tu te contrôles moins bien quand tu es attentive à ton travail
et donc aujourdhui
tu as une culotte blanche ! et sache que moi, ça ne me dérange pas
Elle a repris sa lecture en souriant en voyant sous la table les deux genoux de Laetitia se plaquer brusquement lun à lautre. Quelques minutes plus tard, elle a vu les genoux sécarter un peu, et a cru deviner que ce mouvement navait rien de naturel.
Elle sest assise à côté delle pour corriger son premier travail. Penchée vers elle, elle a pu constater à plusieurs reprises que son décolleté plongeant nétait pas passé inaperçu. Elle sest abstenue de tout commentaire, faisant semblant de ne pas remarquer les bredouillements et la rougeur qui envahissait les joues et le front de Laetitia.
Au prétexte de se saisir de la feuille écartée plus tôt sur la table, elle sest un instant levée et a tendu le bras, a tourné la feuille vers elle avant de sen saisir, puis feignant de sapercevoir de louverture de sa robe, la plaquée dune main sur sou cou.
Laetitia a été doublement troublée : dabord de voir par léchancrure de la robe léclat noir dun slip en dentelle entre les seins nus, puis de constater que cétait la feuille où elle avait noté ses mensurations et ses projets dachats qui était la source de cet intérêt soudain.
- Laetitia
comme tu as souvent un il qui traîne
quelle couleur ?
-
noire
- Bien !
Elles ont travaillé jusquà 15h30. Pendant que Laetitia rangeait ses affaires, elle sest mise à étudier la feuille soigneusement conservée à côté delle :
- Bien ! Que signifie cette feuille au milieu de tes cours Laetitia : 3C noirs 40 - coll.- 2sg noirs 100C- pant - tish ?
-
cest
pour moi.
- Explique-moi.
- Pour acheter
des habits. Je dois faire des courses.
- Pour toi ? Je crains quil ny ait des erreurs, si toutefois jai bien décodé. Lève-toi
allez, naies pas peur ! tourne-toi et soulève ton sous-pull
allez, laisse-moi vérifier !
cest pas possible dêtre aussi empotée !
Elle a fini de soulever elle-même le sous-pull de Laetitia dans son dos et a tourné dans ses doigts lattache du soutien-gorge.
- Mmm
100C
Tourne-toi, fais toi voir !
Quand Laetitia lui a fait face, elle soulevé le sous-pull au-dessus de ses seins :
- Mais non ! Cest bien ce quil me semblait, tu ten rends bien compte, tout de même, les bonnets sont trop petits, et encore, celui-là na pas darmature
Tu comptais acheter, comme ça ?
tsss
et je parie que le 40, cest pareil !
Dun geste autoritaire, elle a abaissé la fermeture éclair de la jupe sur la hanche de Laetitia, et la faite pivoter. Elle a cherché létiquette de la culotte dans le dos, sur la couture dune hanche puis lautre :
- Bon, je ne sais pas où tu as vu une étiquette 40, mais il ny en a pas sur celle-là ! Viens !
Laetitia a voulu remonter la jupe quelle avait retenue de justesse dune main avant quelle ne tombe à ces pieds, mais une petite tape sur ses doigts la lui a faite lâcher.
- Tu comptais aller où, pour tout ça ?
-
aux Galeries
- Bon ! Allez, avance !
En la poussant dun doigt dans le dos, elle la amenée jusquà sa chambre et la plantée devant les miroirs des deux portes centrales de larmoire.
Elle a sorti dun tiroir un assortiment de culottes quelle a posées sur le lit, cherchant les étiquettes, en a tendue une à Laetitia :
- Essaie celle-ci, cest du 40, tu verras bien.
Laetitia a tendu la main par réflexe, et a pris le slip de nylon rouge dans sa main.
Elle restait figée, interdite, sans réaction. Elle se sentait perdue, bousculée, totalement dépassée.
Elle ne se montrait plus en sous-vêtement devant sa mère depuis sa puberté, se changeait dans les toilettes de filles pour les cours dEPS au Lycée, et aujourdhui elle se retrouvait en petite culotte devant son professeur de français.
Elle savait quelle nallait pas senfuir, quelle allait obéir à cette femme qui la fixait sans ciller, parce quelle lisait cette certitude dans ses yeux à elle, quelle se sentait incapable de résister à cette certitude.
- Eh bien ! On ne va pas y passer laprès-midi !
Elle sest tournée pour enlever sa culotte, a croisé le regard de Maryse dans les miroirs de larmoire. Elle a plaqué ses deux mains jointes sur son ventre dans un réflexe pour cacher sa toison sous ses doigts et le slip de nylon rouge quelle froissait de son poing.
Maryse a tendu la main vers la culotte blanche à ses pieds, a baissé un instant les yeux pour en exposer lentrejambe et en retrouvant le regard de Laetitia dans le miroir, la portée contre son visage :
- Eh bien ! Ça tarrive souvent ?
Au regard dincompréhension, elle a ajoutée :
- Est-ce que tu es souvent mouillée entre les jambes ?
Laetitia a piqué un fard en se détournant, na su produire quun petit haussement dépaule.
- Tu te touches ?
-
- Arrête de frotter cette culotte sur ton sexe ! Touche avec tes doigts !
Cétait tellement irréel
Elle était privée de tout jugement par cette voix ; son professeur ; sa nudité ; ce corps reflété dans le miroir qui lui était presque étranger.
Elle a fait ce quelle lui demandait, a passé ses doigts entre les lèvres de son sexe, la senti humide et collant.
- Fais voir ta main !
Maryse a frotté ses doigts des siens, puis a essuyé ses doigts sur la culotte :
- Tu nas jamais touché ton sexe quand il est dans cet état ?
-
non
- Je te parlerai de ça une autre fois ! Essaie ce slip, maintenant !
Cétait comme une délivrance après létrangeté des questions.
- Bon ! tu sens bien quil te faut la taille au-dessus ! De toute façon, on nachète jamais de vêtements sans les essayer, Laetitia ! Il y a des cabines dessayage, pour ça ! Veux-tu que je taccompagne ?
Elle nimaginait en aucune façon devoir se déshabiller dans un magasin. Les seuls essayages quelle ait jamais faits se déroulaient à la réception dun colis, dans sa chambre, les articles trop grands ou trop petits étant renvoyés.
- Eh bien ?
-
oui
- Bon ! enfin une réponse ! Enlève ce slip et remets ta culotte. Je vais me changer.
Maryse sest levée et dans le même mouvement a enlevé sa robe dintérieur, très naturellement, sous le regard ébahi de Laetitia qui la regardée enfiler un chemisier sur ses seins nus, puis une jupe, les yeux écarquillés détonnement.
- Tu vas sortir comme ça ?
Tant elle était étonnée, Laetitia en avait oublié de remettre sa culotte.
- Il faudra aussi faire quelque chose pour ça ! Cest pas très joli !
-
quoi ?
- Ces poils ! Cest disgracieux, non ? Tu ne les as jamais coupés ?
Laetitia se sentait bizarrement flattée, de la nudité partagée, du ton naturel de Maryse pour ce quelle-même considérait comme des choses dont jamais il ne fallait parler ; Maryse entrebâillait pour elle une porte interdite, fascinante ; elle était un peu effrayée, oppressée ; mais attirée ; diablement attirée.
Jamais elle naurait eu cette conversation avec sa mère, jamais elle naurait voulu lavoir. La seule connaissance quelle avait des sous-vêtements quelle portait, sétait pour les avoir vus dans la corbeille à linge ou sur létendoir que sa mère mettait dans la resserre, à labri des regards. De tout temps sa mère lui avait interdit laccès à la salle de bains quand elle faisait sa toilette, et elle faisait de même.
Voir sa prof, sa prof !, nue, ou presque, parler avec elle de ses poils pubiens, de cette curieuse chose visqueuse qui mouillait parfois son sexe, était
grisant !
Elle navait su quoi répondre, navait pas osé, navait pas trouvé les mots quand Maryse lui avait demandé si elle touchait son sexe. Pourtant, oui, elle avait déjà était humide comme maintenant, avait éprouvé une sensation curieuse dans le ventre en y posant sa main.
-
une fois
à cause de mon maillot, pour la piscine
Elle avait suivi Maryse à lentrée de la salle de bains où elle se recoiffait devant le miroir au-dessus du lavabo.
- Tu avais tout coupé ?
- Non
sur les côtés
pas
- Pas quoi ?
-
comme vous
- Va remettre ta jupe, je suis prête, on va y aller. Va !
Elles se sont assises face-à-face dans le bus. Laetitia a vite remarqué que son voisin sintéressait beaucoup aux jambes que Maryse croisaient et décroisaient. Elle aurait voulu le lui dire, mais a dû attendre leur arrêt :
- Le monsieur, il regardait vos jambes.
- Je sais. Tu crois quil les trouvait à son goût ?
- Je sais pas
- Pour le savoir, il faut regarder la bosse de leurs pantalons ! Cest comme ça quon sait ! Et arrête de rougir pour un oui ou un non, cest lassant !
Maryse la entraînée dès leur arrivée vers le rayon des sous-vêtements :
- Non, pas de fantaisie ! Noublie pas que cest ta mère qui va les laver !
Elle a choisi un seul modèle, et la entraînée vers les cabines dessayage. Une nouvelle fois elle a dû se dévêtir sous les yeux de Maryse, en a été moins gênée cette fois. Elle aurait préféré bien sûr quelle referme le rideau, mais na pas osé le lui dire. Elle avait bien choisi les tailles ; le slip noir et le soutien-gorge assorti lui allaient bien tous les deux. Elle était un peu gênée par la taille basse et léchancrure dans les aines du slip mais elle appréciait son image dans le miroir :
- Tu veux les garder sur toi ?
- On peut ?
- Bien sûr
ne bouge pas !
Mademoiselle ?
elle voudrait les garder sur elle, cest possible ?
- Oui, bien sûr ! Mais je dois enlever les marqueurs. Vous voulez bien me confier les articles, mademoiselle ?
Au regard de Maryse, elle a compris quil nétait pas question de fermer le rideau, et quand elle a été nue, son slip et son soutien-gorge à la main, Maryse na pas fait un geste pour prendre les articles quelle lui tendait. Elle restait immobile et les bras croisés au milieu de lallée séparant les cabines dessayage, se contentant de la regarder fixement, sourcils levés.
Dune voix mal assurée, Laetitia a elle-même rappelé la vendeuse et lui a tendu les articles. Maryse souriait.
Laetitia a quitté le magasin avec deux ensembles slip et soutien-gorge identiques, une robe chasuble rouge et grise, une jupe noire et deux paires de collants. Elle portait fièrement ses paquets, se moquant bien que toutes ses économies aient disparues en si peu de temps.
Maryse aussi avait fait quelques achats.
Ce soir-là, les soirs suivants, Laetitia passait plus de temps devant le miroir en pied de son armoire. Le regard de Maryse, celui de la vendeuse, lui donnait une curiosité différente delle-même. Toujours quand elle sobservait, prenait des poses, elle portait sur elle ses sous-vêtements tout neufs.
A chaque fois, son image pour un peu, un regard étranger imaginaire par beaucoup, provoquait cette réaction étonnante à laquelle elle navait pas réellement porté attention jusque là, cette humidité qui envahissait son sexe accompagnée dune tension, dune lourdeur, au creux du ventre, tâchait dune humeur blanchâtre le fond de ses culottes.
Bien sûr elle avait dû montrer ses achats dès son retour à mère, qui avait ouvert les paquets derrière son comptoir, soulevant à deux mains la robe devant elle pour en apprécier leffet, peut-être, plus certainement pour montrer aux deux clientes qui étaient là combien sa fille avait bon goût.
Elle sest enfuie dans la cuisine en raflant ses achats dune main, et en la fusillant du regard quand elle a levé devant elle lun des soutien-gorge :
- Eh bé ! cest pour ton petit copain, ça ?
éh ! où tu vas ? jai pas tout vu ! reviens !
Les trois premiers jours, elle na porté pour aller au Lycée que ses vêtements neufs. Le mardi, pour la première fois, elle sest changée pour le cours dEPS dans le vestiaire en même temps que ses camarades, guettant leurs regards, un peu déçue du peu dintérêt soulevé. Elle, observait les autres, se comparait à elles.
""La crème damande est prête. Deux ou trois ont trempé un doigt pour goûter.
Le four est chaud ; maintenant, il ny a plus quà attendre. Nettoyer, ranger, écouter.
- Moi je sais plus à quel âge jai fait
ni comment cest venu
combien de temps tu le mets ?
- 25 minutes, et puis on verra
moi, cest elle qui ma montré
- Tu veux du thé ?""
Maryse nest pas sortie le samedi soir. Elle ne sortait jamais le week-end ; trop de monde. Et elle pensait à Laetitia. A une suite. Elle sinterrogeait sur la suite. Parce que rien nétait prémédité jusque là, et elle naimait pas limprévu. Parfois ça dérapait un peu, et toujours elle sen était sortie. Mais cette situation, Laetitia, cétait nouveau, un terrain inconnu. Elle a songé à tout arrêter
mais a commencé à faire des plans, à imaginer les étapes suivantes.
Troisième cours.
Pour aller prendre son cours le mercredi après-midi, Laetitia ne portait sur elle que des habits quelle avait achetés le samedi. Cétait entre tous ceux quelle préférait, et elle pensait ainsi remercier son professeur de lavoir aidée à les choisir. Après avoir travaillé un long moment ensemble, Maryse lui a demandé de rédiger un résumé de texte et est allée sinstaller sur le canapé.
- Tu aimes bien tes nouveaux vêtements ?
- Oui.
- Tu sais que tu ne peux pas porter que ceux-là ! Il faut changer, de temps en temps, dautant que ces collants sont fichus, tu les as filés ! viens ici ! Montre-moi ça !
Comment tu as fait ton compte ?
-
cest dans la machine à laver
- Pourquoi tu nas pas mis lautre paire ?
- Elle est au linge sale
- Comment tu ty prends pour quils aient besoin dêtre lavés si souvent ? tu es allée courir dans la boue, comme une gamine ?
Laetitia détournait le regard, mal à laise.
- Donne-le, il na pas filé trop haut ; avec du vernis à ongles on peut arrêter ça ! cest pas miraculeux, mais on peut essayer
allez, donne !
Laetitia sest reculée jusquà la table et a glissé les mains sous sa jupe, et a posé sur le dos dune chaise le slip quelle venait denlever.
- Attends ! Mais
Laetitia ! Cest dessous, le slip ! pas dessus ! A quoi tu penses ? Enfin ! Allez, enlèves ton collant, maintenant !
Elle lui a pris le collant des mains et a glissé sa main à lintérieur de la jambe maillée , écartant les doigts pour évaluer les dégâts :
- Bon
il est foutu ! ça servirait à rien !
En retirant la main, elle a remarqué la trace blanchâtre à lentrejambe :
- Tu las lavé quand ?
- Hier
- Et ça ? cest aujourdhui ?
-
- Décidément, on dirait que ça tarrive bien souvent !
Tu es mouillée en ce moment ?
Laetitia détournait la tête.
- Eh bien ! Tu es mouillée ou non ?
- Je sais pas
-
« je sais pas »
viens ici ! défais ta jupe !
mais non, pas en vrac par terre ! mets-la sur une chaise !
viens ici !
ah, je tavais dit que je moccuperais de ça
ils sont trop longs, tes poils ! Ils dépassent pas de ton slip, sur les côtés ?
-
un peu
- Tu devrais les raser
cest pas joli
à moins que ta mère ne veuille pas ?
A lair surpris de Laetitia et à la brusque rougeur de ses pommettes suite à cette remarque sur sa mère, Maryse a insisté :
- Elle ne te la pas dit quand elle tas vue avec ce slip ? que ce nétait pas très joli ?
- Elle ma pas vue !
- Mais, je sais pas
dans ta chambre où dans la salle de bains
vous vous croisez bien tout de même !
- Non !
- Jamais ?
- Non !
- Ah !
je suis la seule à tavoir vue nue ?
Elle a ajouté avec un petit rire :
- Et la vendeuse des Galeries, samedi
que nous ? Vraiment ?
- Oui !
- Bon
en attendant, tu es mouillée en ce moment ? dis-moi
Comme elle lavait fait le samedi, Laetitia a passé un doigt dans la fente de son sexe, et très naturellement, comme une évidence pour elle, a tendu le doigt vers Maryse, qui a pris sa main dans la sienne, et sans la quitter des yeux, a levé la main vers sa bouche, a pris le doigt entre ses lèvres :
- Goûte toi aussi !
allez
Laetitia a mouillé encore son doigt dans son sexe et a goûté sur le bout de son doigt la liqueur blanche et épaisse quelle avait prélevée.
- Tu te donnes du plaisir, Laetitia, quand tu es mouillée comme ça ?
Elle connaissait déjà la réponse, mais les sourcils froncés de Laetitia et son air dincompréhension ont confirmé ce quelle pensait.
- Prends le dictionnaire sur la table !
cherche « masturbation »
lis !
-
« attouchement des parties génitales destiné à procurer le plaisir sexuel »
- Il y a autre chose ?
- Après ?
masturber : « se livrer à la masturbation sur quelquun »
« sur soi-même » .
- Bien ! Donne-moi une feuille de papier et un stylo
je vais te faire une liste de mots. Pour la prochaine fois, tu noteras la définition de chacun. Approche une chaise !
Elle la faite sasseoir face à elle, les fesses au bord de la chaise. Laetitia était mal à laise. Elle serrait les genoux et gardait les mains croisées sur ses jambes. Elle a attendu que Maryse finisse de noter une série de mots, puis pose la feuille à côté delle.
- Veux-tu que je texplique, Laetitia ?
Laetitia tremblait un peu, ses doigts blanchissait tant elle les serrait. Elle a hoché la tête.
- Je veux bien taider
mais tu te rends compte que ce sera un secret entre nous, nest-ce pas ?
Une nouvelle fois elle a hoché la tête, avec plus dénergie et un éclair dans les yeux. Cette idée de secret avec sa prof lui plaisait, la rassurait, même. Elle ne savait pas à quoi sattendre, et ce que serait ce secret, mais sentait depuis déjà un moment la même tension et la même chaleur au creux du ventre que ces derniers jours. Par contre elle ne sattendait pas du tout à voir Maryse basculer sur le canapé en appui de ses épaules au dossier et relever sa jupe autour de sa taille, puis faire glisser son slip sur ses cuisses, lenlever complètement.
- Ecarte les jambes
et fais comme moi ! les mêmes gestes !
Maryse sest appuyée au dossier et a ouvert ses jambes, exposant à Laetitia son sexe nu. Elle est restée immobile un long moment, les yeux fixés sur les yeux de Laetitia, dont le regard allait du sexe de Maryse à ses yeux, redescendait vite sur le sexe, à la fois pour échapper au regard et pour satisfaire sa curiosité. Elle gardait les jambes serrées et les mains crispées.
De lindex et du majeur de sa main gauche largement écartés, Maryse maintenait ses lèvres ouvertes, étirées très haut. Elle attendait. Ne prononçait pas un mot. Gardait les yeux rivés aux yeux de Laetitia qui semblait hypnotisée, ne levait plus les yeux.
Comme au sortir dun rêve éveillé, Laetitia a eu un long frisson, a croisé le regard de Maryse et sa bouche sest étirée plus dun rictus nerveux que dun sourire :
- Pardon, pardon, je
Avec un soupir oppressé, elle sest appuyée au dossier de sa chaise et a écarté les cuisses, a ouvert son sexe dune main.
Pendant dix minutes, respiration hachée, oppressée, elle a imité en tout Maryse, maladroitement.
Elle savait éprouver une chose nouvelle, voulue, fermait parfois les yeux en sentant une chaleur lenvahir, tremblait, se savait au bord, juste au bord, de quelque chose désiré et inconnu à la fois ; et inaccessible. Son sexe au début inondé comme jamais devenait brûlant et sec, rendant ses gestes plus frénétiques et douloureux. Elle ne renonçait pourtant pas, imitait Maryse qui continuait inlassablement, variant son rythme.
Laetitia était en larmes quand Maryse sest enfin arrêtée.
Maryse sest redressée et a caressé sa joue, geste furtif vite interrompu. Elle a rabaissé sa jupe sur ses jambes en se relevant :
- Rhabille-toi, maintenant ! ça aussi était une leçon
Pour réussir, il faut répéter, répéter encore !
Elle a quitté le salon pendant que Laetitia se rhabillait. Elle lui a tendu en revenant un petit rasoir à main à manche plat :
- Tu feras ça chez toi ! On se voit samedi ? 14h00 ?
""La sonnerie du four a troublé le lourd silence autour de la table.
Une avait resservi du thé, une autre avait tendu un mouchoir, regard baissé. Depuis quelques temps déjà le doux cliquetis des aiguilles à tricoter sétait interrompu, mains immobiles au-dessus du tablier à carreaux.
- Donne un couteau, sil te plaît. Je vais voir sil est cuit.
Le gâteau à la frangipane a été coupé en dix. Avec lodeur chaude damandes et le bruit des cuillères, les sourires sont revenus.
Elles ont mangé, presque en silence, il ne fallait rien troubler, attendre, personne ne voulait couper le fil fragile. Elles ont poussé leurs assiettes vers le milieu de la table.
Elles attendaient, sans impatience
""
(à suivre)
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